Entretien avec José Vieira

De son enfance dans un bidonville d’immigrés portugais aux portes de Paris, José Vieira tire la matière d’une œuvre intimiste et universelle. De films en films – La Photo déchirée (2001), Drôle de Mai (2008) ou encore Les Emigrés (2009) ─, il explore l’expérience douloureuse de l’immigration, entre mirage de la prospérité et violence de l’arrachement. Entretien.

https://imagesdelaculture.cnc.fr/-/un-travail-d-archeologue

Read More

Théâtre « Le fado dans les veines » à Bagnolet(93) du 13 au 18 décembre 20H30 – Séances + débat et rencontre

FADO DANS LES VEINES De Nadège Prugnard, création 2021

Du 13 au 18 décembre 20H30 - Théâtre de l’Echangeur à Bagnolet  

https://lechangeur.org/programmation/spectacles/fado-dans-les-veines

Fado dans les veines est une odyssée poétique et musicale aux accents surréalistes.
Nadège Prugnard y interroge les migrations portugaises - comme celle de son grand - père - sous le régime autoritaire de Salazar, la révolution des œillets, et les valeurs de la fraternité que chantait José Afonso.
Elle nous parle de violence et d’amour, de transgression, du déracinement, du Portugal d'aujourd'hui, de la Saudade, d'être perdu dans ce monde, du Fado pour ne pas crever.

"C’est de cette migration ancienne, intime et politique, de ce fado de l’âme et de l’exil, que j’ai toujours caché comme un secret impossible à prononcer, dont j’ai voulu faire poème." N.P

Fado dans les veines  est  lauréat de l’Aide nationale à la création en littérature dramatique (ARTECNA) 2020 et de la coproduction nationale de la FATP 2020-2021 .

Avec Jérémy Bonnaud, Charlotte Bouillot, Eric Exbrayat, Xavier Ferreira De Lima, Radoslaw Klukowski, Stéphane Morisse, Nadège Prugnard, Carina Salavado et Laura Tejeda 

16 décembre

Bord de plateau avec les artistes à l'issue de la représentation

18 décembre à 16H 

Débat  « Le Portugal après la révolution d’avril 1974. Où en est-on politiquement et artistiquement ? » 

Animé par Marina Da Silva, journaliste (L’Humanité et le Monde diplomatique) Avec Agnès Pellerin, auteure d’un essai sur l’histoire du fado, Le Fado (Chandeigne, 2003) et de Les Portugais à Paris, au fil des siècles et des arrondissements (Chandeigne 2009) et Graça Dos Santos, maîtresse de conférences, comédienne et metteure en scène, auteure de Le Spectacle dénaturé - Le théâtre portugais sous le règne de Salazar (1933-1968) (CNRS, 2002)et Victor Pereira, historien et maître de conférences en Histoire contemporaine à l’Université de Pau, auteur de La Dictature de Salazar face à l'émigration: L'Etat portugais et ses migrants en France (1957-1974)

le 18 décembre à 18h30

José Vala, poète, auteur-compositeur proposera une lecture poétique de ses textes avec Sophie Clancy  

 FADO DANS LES VEINES 2022

  • Le 15 mars Théâtre Municipal d’Aurillac -scène conventionnée
  • Les 18 & 19 mars  Marseille -Ouverture de la Biennale des écritures du réel - Théâtre Joliette 
  • Le 26 mars Villefranche-de-Rouergue,-Théâtre Municipal 
  • Le 29 mars  Millau - Théâtre de la Maison du Peuple
  • Le 31 mars  Uzès- Salle de l'Ancien Evêché 
  • Le 18 mai  Lunel - Salle Georges Brassens 
  • Le 20 mai   Nîmes- l'Odéon
  • Le 24 mai Roanne -Théâtre Municipal 

Read More

Vu ailleurs : Retour sur l’inauguration de l’exposition «Exils, contrarier le silence» au Consulat Général du Portugal à Paris

Le samedi 16 octobre avait lieu au Consulat Général du Portugal à Paris, l’inauguration de l’exposition «Exils, contrarier le silence», en présence de Carlos Oliveira, Consul Général du Portugal, ainsi que des principaux responsables et animateurs des associations et institutions impliquées dans le projet «ECOS – Exils, contrarier le silence: mémoires, objets et récits de temps incertains».

https://lusojornal.com/inauguration-de-lexposition-exils-contrarier-le-silence-au-consulat-de-paris/

Read More

Vu ailleurs : Portuguese‑speaking Africa: 10 songs for the end of a colonial empire

The Carnation Revolution put an end to the dictatorship in Portugal and spelled the end of its colonial empire. From Cape Verde to Angola, Mozambique to Guinea-Bissau, we look back to the soundtrack of the years of liberation. The song selection is available on our playlist on Spotify and Deezer.
https://pan-african-music.com/en/portuguese-speaking-africa-10-songs-for-the-end-of-a-colonial-empire

Read More

Du 16 au 18 octobre, l’événement “#ECOS. Exils, contrecarrer le silence.” aura lieu à Paris, qui se composera d’une exposition, d’une visite guidée et d’une conférence.

Cette initiative vise à présenter les activités développées dans le cadre du projet européen « #ECOS. Exiles, contrecarrer le silence : souvenirs, objets et récits des temps incertains » et à promouvoir un large débat sur le caractère transnational de l’exil ainsi qu’un regard critique sur celui-ci comme un phénomène qui intègre l’histoire et l’identité européennes, croisant le débat académique, le militantisme et l’activisme et la voix de tous ceux qui ont été impliqués d’une manière ou d’une autre dans les processus de migration forcée.

16 octobre : Exposition #ECOS

Consulat Général du Portugal à Paris
6-8, Rue Georges Berger
75017 Paris

10h00 – inauguration de l’exposition

10h00 – 13h00 – Visites guidées public scolaire

10h00 – 17h00 – Visites guidées tout public (à 14h, 15h et 16h avec inscription préalable).

Inscription obligatoire via ce lien https://forms.gle/yMqHcJ44G5pprbuH9


17 octobre : Itinéraires de l’exil portugais à Paris

10h – Parcours historique‌ exil / immigration portugaise. Visite guidée dans le 13ème arrondissement de Paris

Point de rendez-vous : devant la Mairie du 13ème arrondissement – Place d’Italie

Inscription sur https://forms.gle/bH3R91kJPVVjPu6D7

18 octobre : Conférence #ECOS

Mairie de Paris
Hôtel de Ville, 5, Rue Lobau
75004 Paris

Le matin

9h30 – Ouverture officielle

10h – #ECOS. Contrecarrer le silence
Sónia Ferreira, Sónia Vespeira de Almeida, Marta Prista, José Duarte (CRIA NOVA FCSH).

11h – Pause café

11h30 – #ECOS dans les Écoles
Fernando Cardoso (AEP 61-74), Ilda Nunes et Hugo Dos Santos (Mémoire Vive/ Memória Viva), Ana Vera (Université de Copenhague), Ricardo Correia (Casa da Esquina)

12h30 – Débat

[Pause déjeuner]

Après-midi

14h30 – Table-redonde
« Mémoire, culture matérielle et archives des migrations et de l’exil »
Modérateur: Filomena Silvano (CRIA NOVA FCSH)

Hélène Bertheleu (Univ. Tours), Alexandra Galitzine-Loumpet (INALCO CESSMA), Frank Veyron (La Contemporaine), Marie-José Ruíz (COST Action « Women on the Move » – Univ. Paris); L’atelier des artistes en exil ;

17h00 – Pause-café

17h30 – Débat final et Clôture

Inscription obligatoire sur https://forms.gle/n1hUc28yenGTi2aJA

Read More

50ème anniversaire de l’ODTI à Grenoble – Equinox Mètis 2021, du 24 au 26 septembre

Le festival

Pour la 13ème année, l’Observatoire des Discriminations et des Territoires Interculturels (ODTI), association d’associations, organise au moment de l’équinoxe d’automne la manifestation appelée Equinox Mètis. Sous les auspices de la Déclaration des Droits de L’Homme et du Citoyen(DDHC), en tête des normes constitutionnelles, affichée sur cette place, cette manifestationreprend une tradition du calendrier républicain oubliée, où l’équinoxe d’automne était l’occasion des fêtes des récoltes estivales et le début de la nouvelle année. Cette année nous organiserons Equinox Mètis, les vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 septembre 2021 et à cette occasion, nous célébrerons le 50ème anniversaire de la création de l’ODTI (1970) empêché l’an dernier par le traitement de la pandémie.

En plus du contenu habituel, un banquet, le samedi 25 septembre 2021, autour du traditionnel «couscous républicain communautaire» sur le parvis de la DDHC de l’ODTI, le point d’orgue de l’édition 2021 sera une conférence-débat internationale (vendredi 24 septembre 2021, toute la journée au théâtre de Sainte Marie d’en Bas, portée par les quelques cinquante nationalités que nous accueillons. Cette conférence sera consacrée aux luttes de libération passées, présentes et à venir dans le monde ainsi qu’à l’œuvre commune des diasporas issues des migrations partout dans les régions rurbaines et notamment à Grenoble.
Le projecteur sera donc tourné vers les oubliées des campagnes électorales et de la lutte contre la pandémie, à savoir les populations migrantes et les diasporas qui ont été et sont encore sur tous les fronts et en première ligne. A l’heure où le ventre de la bête immonde n’a jamais été aussi fécond, nourri par des siècles de mise en esclavage, de traite, de déportation, de travail forcé, d’apartheid, de ségrégation, de déni des droits humains élémentaires dont l’expression espérons-le, ultime a été les camps de concentration et la solution finale, il nous faut lancer à nouveau un message d’espoir.

Le programme

Toute la semaine du mardi 21 au samedi 25 septembre (14 h 00 à 18 h 00) : Exposition « Refuser les guerres coloniales » ( Mémoria Viva) et « Migrants » sculptures de l’artiste Brigitte Reina au Centre de Ressources de l’ODTI 42 rue Très Cloîtres avec les associations 4ACG, AEP61/74, Mémoria Viva et le projet européen #ECOS en partenariat avec le Musée de la Résistance

Vendredi 24 septembre 2021.
Conférence-débat Internationale sur les résistances aux guerres coloniales, « Un monde à métisser et à retisser, ici et là-bas »

Témoignages
Fernando Cardoso, membre fondateur de l’AEP6174 « Agitation, désertion, exile »

Les enjeux politiques aujourd’hui et le rôle des diasporas. Le futur d’un monde métissé
Sonia Fereira, anthropologue, coordinatrice du projet ECOS,
- «Contrecarrrer le silence : penser l’exils et les migrations d’hier et d’aujourd’hui»
- Francis Feeley, sociologue, « Résistances du Vietnam à l’Afghanistan »Questions – débat

Théâtre de Sainte Marie d’en Bas, Très Cloîtres, Grenoble

Pour télécharger le programme complet https://memoria-viva.fr/2021/210914a-equinox-metis-et-conference-internationale/

ODTI

Observatoire des Discriminations et des Territoires Interculturels
Résidence Nordine Hadj Amar
7 place Edmond Arnaud – 38000 Grenoble
Tél. +33 4 76 42 60 45 – fax +33 4 76 01 02 46 – www.odti.fr

Read More

Catalogue de l’exposition Refuser la guerre coloniale

Le catalogue de l'exposition Refuser la guerre coloniale est arrivé ! Comme l'exposition elle-même, l'ouvrage a été réalisé grâce au soutien de la DGACCP. Merci au travail de Victor Pereira pour les textes, d'Adrien Labbe et Elena Vieillard pour la maquette, Filipa Freitas pour la traduction, Angêlo Ferreira de Sousa et Miguel Cardina pour leurs contributions, Ilda Nunes pour son soutien indéfectible et à Fernando Mariano Cardeira pour l'incroyable photographie qui fait la couverture, tirée de l'affiche de l'exposition.

Pour l'instant ce catalogue n'est pas disponible à la vente car il s'insère dans une démarche d'éducation populaire.

Il va être distribué gratuitement aux adhérents de l'association Mémoire vive / Memória viva (une raison de plus pour adhérer), aux différentes institutions françaises et portugaises, et à ceux/celles qui en manifesteront l'intérêt.

Le catalogue de l’exposition «Refuser la guerre coloniale – L’exil parisien des insoumis, réfractaires et déserteurs portugais de 1961 à 1975» qui avait été présentée à la Maison du Portugal (Cité Universitaire de Paris), en avril 2019, vient d’être publié. Un très riche et très bel ouvrage de 100 pages, édité par l’Association Mémoire Vive – Memória Viva, sous la direction de Hugo dos Santos et avec le soutien de la Direction générale des affaires consulaires et des communautés portugaises (DGACCP).

Ce catalogue est constitué d’une vaste iconographie (photos d’archives, affiches, tracts, journaux, revues, bulletins, livres, disques, caricatures), répartie en 8 séquences, selon la même structure générale de l’exposition: le Portugal de Salazar et Caetano; la guerre coloniale: un Vietnam sur trois fronts (Angola, Guinée-Bissau, Mozambique); le salto; le Portugal à Paris; Paris, capitale de l’opposition portugaise; les comités de déserteurs et les réseaux informels; un printemps culturel en exil; le 25 avril 1974 et après? Toutes les images et tous les documents sont légendés en français et en portugais. Le graphisme a été assuré par Adrien Labbe et Elena Vieillard et la photographie de couverture est de Fernando Cardeira.

L’histoire des déserteurs, réfractaires et insoumis des guerres coloniales portugaises semble méconnue et oubliée, d’abord au Portugal, mais encore plus en France. Dans un texte introductif, Hugo dos Santos, concepteur et Commissaire de l’exposition, explique les raisons de ce projet: «L’Association Mémoire Vive a décidé de rendre compte de cette histoire à travers une exposition afin de l’inscrire dans la mémoire collective parisienne. Elle est principalement constituée de documents d’archives qui nous ont été confiés par les acteurs de cette histoire mais aussi par des prêts d’institutions en France et au Portugal. La plupart de ces témoins vivent encore en région parisienne ou sont rentrés chez eux après la fin de la guerre coloniale».

Une guerre coloniale menée par la dictature salazariste, de 1961 à 1975. En effet, dès les premiers mouvements indépendantistes, et notamment après l’attaque de la prison de Luanda le 4 février 1961, Salazar appelle les Portugais à «partir pour l’Angola, rapidement et en force». Le conflit devient alors un gouffre financier (40% du budget de l’État) et humain (plus de 800.000 soldats sont envoyés au front). «Cette guerre coloniale, nous rappelle Hugo dos Santos, prendra très rapidement des airs de Vietnam: guérillas soutenues par les populations locales, massacres perpétrés contre les civils par l’armée régulière et les commandos, utilisation récurrente de napalm et de mines antipersonnel». Selon l’historienne Irène Pimentel, ce conflit aurait provoqué la mort de près de 9.000 soldats, 5.000 civils portugais et plus de 100.000 civils africains. «En réaction, nous dit encore Hugo dos Santos, le pays est peu à peu gagné par un important mouvement de jeunes hommes qui refusent d’être incorporés dans l’armée portugaise ou d’être mobilisés pour les colonies. L’historien Miguel Cardina, qui s’est appuyé sur les archives de l’armée portugaise, a comptabilisé près de 9.000 déserteurs, 20.000 réfractaires, auxquels s’ajoutent plus de 200.000 hommes qui ne se sont jamais présentés à l’appel de leurs régiments entre 1961 et 1974. La plupart d’entre eux se sont exilés en France, le lieu de passage obligé étant presque toujours Paris. Et ce sont souvent des réseaux familiaux ou amicaux, des organisations politiques et caritatives françaises, ou des comités de soutien aux déserteurs portugais basés à Paris qui leurs viennent en aide».

Outre le texte d’introduction en référence ci-dessus, on notera que chacune des 8 sections qui jalonnent l’ouvrage est précédée d’une présentation des événements fort utile de Victor Pereira. Par ailleurs, à la fin du catalogue, en appendice, on trouvera des textes de Angelo Ferreira de Sousa («L’Afrique, là d’où viennent les œillets»), de Hugo dos Santos («Colonial abyssal») et de Miguel Cardina («Le refus de la guerre et l’abîme colonial»).

Enfin, une chronologie et une brève bibliographie complètent le catalogue. Notons également que tous ces textes ont été traduits par Filipa Freitas.

«Au-delà de constituer un support imprimé de l’exposition ‘Refuser la guerre coloniale’, nous dit Ilda Nunes, Présidente de l’Association Mémoire Vive, en avant-propos, ce catalogue est également un objet pédagogique». S’insérant dans une démarche d’éducation populaire, il est pour le moment distribué gratuitement aux adhérents de l’association, aux collectivités, aux bibliothèques et à ceux qui en manifesteront l’intérêt (contact@memoria-viva.fr).

https://lusojornal.com/association-memoire-vive-publication-du-catalogue-refuser-la-guerre-coloniale

Read More