De son enfance dans un bidonville d’immigrés portugais aux portes de Paris, José Vieira tire la matière d’une œuvre intimiste et universelle. De films en films – La Photo déchirée (2001), Drôle de Mai (2008) ou encore Les Emigrés (2009) ─, il explore l’expérience douloureuse de l’immigration, entre mirage de la prospérité et violence de l’arrachement. Entretien.
Fado dans les veines est une odyssée poétique et musicale aux accents surréalistes. Nadège Prugnard y interroge les migrations portugaises - comme celle de son grand - père - sous le régime autoritaire de Salazar, la révolution des œillets, et les valeurs de la fraternité que chantait José Afonso. Elle nous parle de violence et d’amour, de transgression, du déracinement, du Portugal d'aujourd'hui, de la Saudade, d'être perdu dans ce monde, du Fado pour ne pas crever.
"C’est de cette migration ancienne, intime et politique, de ce fado de l’âme et de l’exil, que j’ai toujours caché comme un secret impossible à prononcer, dont j’ai voulu faire poème." N.P
Fado dans les veines est lauréat de l’Aide nationale à la création en littérature dramatique (ARTECNA) 2020 et de la coproduction nationale de la FATP 2020-2021 .
Avec Jérémy Bonnaud, Charlotte Bouillot, Eric Exbrayat, Xavier Ferreira De Lima, Radoslaw Klukowski, Stéphane Morisse, Nadège Prugnard, Carina Salavado et Laura Tejeda
16 décembre
Bord de plateau avec les artistes à l'issue de la représentation
18 décembre à 16H
Débat « Le Portugal après la révolution d’avril 1974. Où en est-on politiquement et artistiquement ? »
Animé par Marina Da Silva, journaliste (L’Humanité et le Monde diplomatique) Avec Agnès Pellerin, auteure d’un essai sur l’histoire du fado, Le Fado (Chandeigne, 2003) et de Les Portugais à Paris, au fil des siècles et des arrondissements (Chandeigne 2009) et Graça Dos Santos, maîtresse de conférences, comédienne et metteure en scène, auteure de Le Spectacle dénaturé - Le théâtre portugais sous le règne de Salazar (1933-1968) (CNRS, 2002)et Victor Pereira, historien et maître de conférences en Histoire contemporaine à l’Université de Pau, auteur de La Dictature de Salazar face à l'émigration: L'Etat portugais et ses migrants en France (1957-1974)
le 18 décembre à 18h30
José Vala, poète, auteur-compositeur proposera une lecture poétique de ses textes avec Sophie Clancy
FADO DANS LES VEINES 2022
Le 15 mars Théâtre Municipal d’Aurillac -scène conventionnée
Les 18 & 19 mars Marseille -Ouverture de la Biennale des écritures du réel - Théâtre Joliette
Le 26 mars Villefranche-de-Rouergue,-Théâtre Municipal
Le 29 mars Millau - Théâtre de la Maison du Peuple
IMAGES MIGRANTES Rencontres Cinéma et Migrations Automne 2021 Région Auvergne-Rhône-Alpes Organisé par par l'Association Traces ,Histoire, mémoires et actualité des migrations en Auvergne Rhône-Alpes
Le samedi 16 octobre avait lieu au Consulat Général du Portugal à Paris, l’inauguration de l’exposition «Exils, contrarier le silence», en présence de Carlos Oliveira, Consul Général du Portugal, ainsi que des principaux responsables et animateurs des associations et institutions impliquées dans le projet «ECOS – Exils, contrarier le silence: mémoires, objets et récits de temps incertains».
Cette initiative vise à présenter les activités développées dans le cadre du projet européen « #ECOS. Exiles, contrecarrer le silence : souvenirs, objets et récits des temps incertains » et à promouvoir un large débat sur le caractère transnational de l’exil ainsi qu’un regard critique sur celui-ci comme un phénomène qui intègre l’histoire et l’identité européennes, croisant le débat académique, le militantisme et l’activisme et la voix de tous ceux qui ont été impliqués d’une manière ou d’une autre dans les processus de migration forcée.
16 octobre : Exposition #ECOS
Consulat Général du Portugal à Paris 6-8, Rue Georges Berger 75017 Paris
10h00 – inauguration de l’exposition
10h00 – 13h00 – Visites guidées public scolaire
10h00 – 17h00 – Visites guidées tout public (à 14h, 15h et 16h avec inscription préalable).
Mairie de Paris Hôtel de Ville, 5, Rue Lobau 75004 Paris
Le matin
9h30 – Ouverture officielle
10h – #ECOS. Contrecarrer le silence Sónia Ferreira, Sónia Vespeira de Almeida, Marta Prista, José Duarte (CRIA NOVA FCSH).
11h – Pause café
11h30 – #ECOS dans les Écoles Fernando Cardoso (AEP 61-74), Ilda Nunes et Hugo Dos Santos (Mémoire Vive/ Memória Viva), Ana Vera (Université de Copenhague), Ricardo Correia (Casa da Esquina)
12h30 – Débat
[Pause déjeuner]
Après-midi
14h30 – Table-redonde « Mémoire, culture matérielle et archives des migrations et de l’exil » Modérateur: Filomena Silvano (CRIA NOVA FCSH)
Hélène Bertheleu (Univ. Tours), Alexandra Galitzine-Loumpet (INALCO CESSMA), Frank Veyron (La Contemporaine), Marie-José Ruíz (COST Action « Women on the Move » – Univ. Paris); L’atelier des artistes en exil ;
Pour la 13ème année, l’Observatoire des Discriminations et des Territoires Interculturels (ODTI), association d’associations, organise au moment de l’équinoxe d’automne la manifestation appelée Equinox Mètis. Sous les auspices de la Déclaration des Droits de L’Homme et du Citoyen(DDHC), en tête des normes constitutionnelles, affichée sur cette place, cette manifestationreprend une tradition du calendrier républicain oubliée, où l’équinoxe d’automne était l’occasion des fêtes des récoltes estivales et le début de la nouvelle année. Cette année nous organiserons Equinox Mètis, les vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 septembre 2021 et à cette occasion, nous célébrerons le 50ème anniversaire de la création de l’ODTI (1970) empêché l’an dernier par le traitement de la pandémie.
En plus du contenu habituel, un banquet, le samedi 25 septembre 2021, autour du traditionnel «couscous républicain communautaire» sur le parvis de la DDHC de l’ODTI, le point d’orgue de l’édition 2021 sera une conférence-débat internationale (vendredi 24 septembre 2021, toute la journée au théâtre de Sainte Marie d’en Bas, portée par les quelques cinquante nationalités que nous accueillons. Cette conférence sera consacrée aux luttes de libération passées, présentes et à venir dans le monde ainsi qu’à l’œuvre commune des diasporas issues des migrations partout dans les régions rurbaines et notamment à Grenoble. Le projecteur sera donc tourné vers les oubliées des campagnes électorales et de la lutte contre la pandémie, à savoir les populations migrantes et les diasporas qui ont été et sont encore sur tous les fronts et en première ligne. A l’heure où le ventre de la bête immonde n’a jamais été aussi fécond, nourri par des siècles de mise en esclavage, de traite, de déportation, de travail forcé, d’apartheid, de ségrégation, de déni des droits humains élémentaires dont l’expression espérons-le, ultime a été les camps de concentration et la solution finale, il nous faut lancer à nouveau un message d’espoir.
Le programme
Toute la semaine du mardi 21 au samedi 25 septembre (14 h 00 à 18 h 00) : Exposition « Refuser les guerres coloniales » ( Mémoria Viva) et « Migrants » sculptures de l’artiste Brigitte Reina au Centre de Ressources de l’ODTI 42 rue Très Cloîtres avec les associations 4ACG, AEP61/74, Mémoria Viva et le projet européen #ECOS en partenariat avec le Musée de la Résistance
Vendredi 24 septembre 2021. Conférence-débat Internationale sur les résistances aux guerres coloniales, « Un monde à métisser et à retisser, ici et là-bas »
Témoignages Fernando Cardoso, membre fondateur de l’AEP6174 « Agitation, désertion, exile »
Les enjeux politiques aujourd’hui et le rôle des diasporas. Le futur d’un monde métissé Sonia Fereira, anthropologue, coordinatrice du projet ECOS, - «Contrecarrrer le silence : penser l’exils et les migrations d’hier et d’aujourd’hui» - Francis Feeley, sociologue, « Résistances du Vietnam à l’Afghanistan »Questions – débat
Théâtre de Sainte Marie d’en Bas, Très Cloîtres, Grenoble
Le catalogue de l'exposition Refuser la guerre coloniale est arrivé ! Comme l'exposition elle-même, l'ouvrage a été réalisé grâce au soutien de la DGACCP. Merci au travail de Victor Pereira pour les textes, d'Adrien Labbe et Elena Vieillard pour la maquette, Filipa Freitas pour la traduction, Angêlo Ferreira de Sousa et Miguel Cardina pour leurs contributions, Ilda Nunes pour son soutien indéfectible et à Fernando Mariano Cardeira pour l'incroyable photographie qui fait la couverture, tirée de l'affiche de l'exposition.
Pour l'instant ce catalogue n'est pas disponible à la vente car il s'insère dans une démarche d'éducation populaire.
Il va être distribué gratuitement aux adhérents de l'association Mémoire vive / Memória viva (une raison de plus pour adhérer), aux différentes institutions françaises et portugaises, et à ceux/celles qui en manifesteront l'intérêt.
Le catalogue de l’exposition «Refuser la guerre coloniale – L’exil parisien des insoumis, réfractaires et déserteurs portugais de 1961 à 1975» qui avait été présentée à la Maison du Portugal (Cité Universitaire de Paris), en avril 2019, vient d’être publié. Un très riche et très bel ouvrage de 100 pages, édité par l’Association Mémoire Vive – Memória Viva, sous la direction de Hugo dos Santos et avec le soutien de la Direction générale des affaires consulaires et des communautés portugaises (DGACCP).
Ce catalogue est constitué d’une vaste iconographie (photos d’archives, affiches, tracts, journaux, revues, bulletins, livres, disques, caricatures), répartie en 8 séquences, selon la même structure générale de l’exposition: le Portugal de Salazar et Caetano; la guerre coloniale: un Vietnam sur trois fronts (Angola, Guinée-Bissau, Mozambique); le salto; le Portugal à Paris; Paris, capitale de l’opposition portugaise; les comités de déserteurs et les réseaux informels; un printemps culturel en exil; le 25 avril 1974 et après? Toutes les images et tous les documents sont légendés en français et en portugais. Le graphisme a été assuré par Adrien Labbe et Elena Vieillard et la photographie de couverture est de Fernando Cardeira.
L’histoire des déserteurs, réfractaires et insoumis des guerres coloniales portugaises semble méconnue et oubliée, d’abord au Portugal, mais encore plus en France. Dans un texte introductif, Hugo dos Santos, concepteur et Commissaire de l’exposition, explique les raisons de ce projet: «L’Association Mémoire Vive a décidé de rendre compte de cette histoire à travers une exposition afin de l’inscrire dans la mémoire collective parisienne. Elle est principalement constituée de documents d’archives qui nous ont été confiés par les acteurs de cette histoire mais aussi par des prêts d’institutions en France et au Portugal. La plupart de ces témoins vivent encore en région parisienne ou sont rentrés chez eux après la fin de la guerre coloniale».
Une guerre coloniale menée par la dictature salazariste, de 1961 à 1975. En effet, dès les premiers mouvements indépendantistes, et notamment après l’attaque de la prison de Luanda le 4 février 1961, Salazar appelle les Portugais à «partir pour l’Angola, rapidement et en force». Le conflit devient alors un gouffre financier (40% du budget de l’État) et humain (plus de 800.000 soldats sont envoyés au front). «Cette guerre coloniale, nous rappelle Hugo dos Santos, prendra très rapidement des airs de Vietnam: guérillas soutenues par les populations locales, massacres perpétrés contre les civils par l’armée régulière et les commandos, utilisation récurrente de napalm et de mines antipersonnel». Selon l’historienne Irène Pimentel, ce conflit aurait provoqué la mort de près de 9.000 soldats, 5.000 civils portugais et plus de 100.000 civils africains. «En réaction, nous dit encore Hugo dos Santos, le pays est peu à peu gagné par un important mouvement de jeunes hommes qui refusent d’être incorporés dans l’armée portugaise ou d’être mobilisés pour les colonies. L’historien Miguel Cardina, qui s’est appuyé sur les archives de l’armée portugaise, a comptabilisé près de 9.000 déserteurs, 20.000 réfractaires, auxquels s’ajoutent plus de 200.000 hommes qui ne se sont jamais présentés à l’appel de leurs régiments entre 1961 et 1974. La plupart d’entre eux se sont exilés en France, le lieu de passage obligé étant presque toujours Paris. Et ce sont souvent des réseaux familiaux ou amicaux, des organisations politiques et caritatives françaises, ou des comités de soutien aux déserteurs portugais basés à Paris qui leurs viennent en aide».
Outre le texte d’introduction en référence ci-dessus, on notera que chacune des 8 sections qui jalonnent l’ouvrage est précédée d’une présentation des événements fort utile de Victor Pereira. Par ailleurs, à la fin du catalogue, en appendice, on trouvera des textes de Angelo Ferreira de Sousa («L’Afrique, là d’où viennent les œillets»), de Hugo dos Santos («Colonial abyssal») et de Miguel Cardina («Le refus de la guerre et l’abîme colonial»).
Enfin, une chronologie et une brève bibliographie complètent le catalogue. Notons également que tous ces textes ont été traduits par Filipa Freitas.
«Au-delà de constituer un support imprimé de l’exposition ‘Refuser la guerre coloniale’, nous dit Ilda Nunes, Présidente de l’Association Mémoire Vive, en avant-propos, ce catalogue est également un objet pédagogique». S’insérant dans une démarche d’éducation populaire, il est pour le moment distribué gratuitement aux adhérents de l’association, aux collectivités, aux bibliothèques et à ceux qui en manifesteront l’intérêt (contact@memoria-viva.fr).