Présentation par Sonia Ferreira, anthropologue (CRIA – UNL/FCSH et URMIS – Université Paris Diderot) et Fernando Cardoso (président de l’AEP61-74, Lisbonne).
Discussion avec le public en présence de plusieurs auteurs parisiens du Livre Exilios 2.
Librairie Portugaise et Brésilienne
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Ont ainsi été dévolues à l’espace public des souvenirs depuis longtemps muets, des souvenirs d’un passé lointain qui aujourd’hui nous interpelle et dont nous souhaitons qu’il soit entendu afin de faire voir ces modes de vie que beaucoup ont expérimenté et que peu connaissent.
Les difficultés, les moments heureux ou douloureux, la fête, la révolte, la peur ou la nostalgie d’une patrie triste et violente. Nous avons voulu parler, écrire le livre de l’exil. Ecrire toutes les lettres qu’il restait à écrire à nous-mêmes et à nos amis.
Nous avons voulu parler d’une Europe de citoyens solidaires avec notre cause et avec nos passions. Ecrire sur comment le cœur se serre lorsqu’en faisant le « salto » nous nous aventurons dans un pays et à la langue inconnue, que nous apprenons sur les lèvres de l’écoute et de l’amour.
La divulgation de Exílios.1 a dépassé nos attentes.
Nous en avons conclu que le manque de ce livre s’était fait sentir. D’autres suivent désormais les chemins que nous avons ouverts et l’AEP61-74 d’Exilés Politiques Portugais s’en réjouit.
Ce livre a agi aussi bien en tant qu’élixir libérateur de mémoire qu’en tant que catalyseur de débat politique sur ces thèmes mis en silence.
Lors de près de 30 présentations au Portugal ainsi que dans plusieurs pays européens, il a suscité un débat jusqu’alors passé sous silence, de très forts témoignages intimes mais aussi des souvenirs depuis longtemps archivés et apparemment résolus qui, soudainement, ont gagné l’espace publique.
La matérialisation concrétisée de souvenirs d’anciens camarades et amis en livre Exílios.1 est venue catalyser les velléités de ceux qui pensaient que leurs propres histoires n’avaient pas de valeur, ne représentaient pas une contribution à l’histoire du temps présent, concernaient uniquement des questions personnelles dont on ne parlait que rarement.
Les centaines de contacts que nous avons établi lors de ces présentations ont contribué à ce que ces souvenirs se figent sur le papier.
Voici Exílios.2. Il s’agit de 29 autres témoignages de femmes et d’hommes, d’exils divers, de vies interrompues, de parcours accidentés. Des témoignages transparents afin que l’on n’oublie pas qu’au Portugal, la guerre coloniale a existé, le fascisme a existé l’exil aussi.