L’ouverture du fonds a compté avec les interventions de Franck Veyron, responsable du département des archives écrites et audiovisuelles de la BDIC, ilda Nunes, présidente de Mémoire Vive/Memória Viva, Marie Christine Volovitch-Tavares, historienne et vice présidente du CERMI (Centre d’études et de recherches sur les migrations ibériques), Tatiana Sagatni de l’association Génériques et de deux donateurs : Vasco Martins et Albano Cordeiro.
Veuillez trouver ici en intégralité les présentations et les débats, ainsi que le texte complet de l’intervention d’Ilda Nunes, présidente de notre association.
Intervention d’Ilda Nunes
Bonjour à toutes, bonjour tous, merci d’être présents. Car aujourd’hui, c’est un moment fort, un moment important pour notre association Mémoire Vive/Memória Viva (MV2).
Le fait de réaliser aujourd’hui le lancement de ce fonds d’archives qui va permettre, nous n’en doutons pas, de continuer à construire une mémoire de l’immigration portugaise, est pour tous les membres de MV2 un moment émouvant, un moment fondateur!
Car, comme vous le savez, l’association « Mémoire Vive/Memória Viva », a été créé en avril 2003, son objectif est de recueillir et de transmettre la mémoire de l’immigration portugaise dans un esprit d’échange et d’ouverture. ».
Par conséquent, la sauvegarde et la divulgation d’archives est la base même de son travail, qu’il s’agisse d’archives de personnes ou de collectivités. Pour ce faire, Mémoire Vive avait lancé quelques temps après sa fondation un site internet, « Sudexpress.org » qui mettait à disposition des internautes un grand nombre d’archives numérisées lesquelles étaient mises à disposition de MV2 par des membres de l’association ou d’autres personnes. Et, sur ce même site, toute personne intéressée pouvait également contribuer au projet par des témoignages écrits.
Vient ensuite un constant, beaucoup de membres de MV2 possédaient/possèdent personnellement des archives privées, des écrits, des articles parus dans des journaux, des travaux réalisés par eux-mêmes et de la documentation permettant de retracer l’histoire politique et culturelle de l’immigration portugaise. Ils les ont mis à disposition de Mémoire Vive/Memória Viva.
Nous avons alors commencé un travail de fourmis, de recherche, de sélection, d’organisation… Ensuite, nous avons signé une convention avec la BDIC en 2016 et nous voilà, ici aujourd’hui…
Je voudrais tout d’abord, remercier les responsables de la BDIC ((Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) et Franck Veyron, en particulier, notre interlocuteur privilégié ainsi que toutes les personnes de la BDIC qui suivent et travaillent sur le fonds d’archives de MV2 sans lesquelles la possibilité de mettre à disposition du public notre fonds d’archives ne serait pas possible.
Bien sur, pour pouvoir travailler sur les documents, il nous fallait un local adapté. Nous l’avons trouvé auprès de l’EDMP qui est un local coopératif, d’édition et de diffusion de matériel pédagogique. Je voudrais également remercier les responsables de ces locaux, lieu où nous travaillons sur les documents avant le dépôt à la BDIC. Sans cet espace, notre travail serait bien difficile ! Merci à eux !
Et, bien sur, je remercie les donateurs : Antonio Oneto, Vasco Martins et Albano Cordeiro, d’avoir cédé à Mémoire Vive leurs archives, leurs souvenirs, leurs travaux… Car sans leurs documents, ce fonds d’archives n’existerait pas. D’autres donateurs (ou leurs ayants droit), dont je ne parlerai pas ici aujourd’hui, ont déjà mis à disposition de MV leurs archives, afin qu’ils puissent intégrer le fonds. Mais pour le moment, ils sont encore en cours de sélection et d’organisation ou même encore dans des cartons. Mais, ils seront déposés ultérieurement et viendront enrichir le fonds de MV.
Je voudrais remercier également tous ceux, qui parmi les membres de MV ont travaillé avec acharnement depuis environ trois ans, sur des quantités non négligeables de documents, pour qu’aujourd’hui soit ouverte à tous, la possibilité de consulter et de travailler sur l’histoire de l’immigration portugaise. Je vais en nommer quelques uns, à savoir Hugo dos Santos, pilote de toute cette aventure, Vasco Martins, Albano Cordeiro, Antonio Oneto, José Antonio Carreira, Marie-Christine Volovitch-Tavares, Silvia Meliciano, Sonia Ferreira. Peut-être, en ai-je oublié d’autres… Mais, qu’ils en soient tous, vraiment tous, remerciés, ici. Car ils n’ont pas compté ni les heures ni les efforts pour aboutir à un résultat qui permettra à tous ceux qui souhaiteront à l’avenir s’informer et travailler sur l’histoire de l’immigration portugaise, (je pense ici aux étudiants, aux chercheurs, entre autres) d’utiliser ce fonds pour travailler et bénéficier ainsi de plus d’information pour le faire. Ils y trouveront, par exemple des documents sur les années terribles vécues par le peuple portugais pendant la dictature Salazariste.
Dans ces archives, on aura la possibilité de lire des documents sur des actions d’hommes et de femmes qui ont combattu contre un régime fasciste, qui ont refusé la guerre coloniale, qui ont du affronté l’exil et les difficultés pour arriver à un pays inconnu, par la grande majorité d’entre eux, la France.
Nous savons tous, combien l’histoire de l’immigration portugaise est méconnue en France. Nous espérons que le fonds d’archives de MV permette de susciter et de réaliser de nombreux travaux. Et, qu’enfin une des immigrations parmi les plus nombreuses en France devienne Visible!
Nous continuons à parler d’immigration portugaise, bien que depuis le 1er janvier 1986, date de l’entrée du Portugal dans la Communauté Européenne, aujourd’hui Union Européenne, les portugais ne devraient plus être considérés comme des immigrés mais comme des portugais en France.
Je ne vais pas m’éterniser davantage, car nous souhaitons avant tout, qu’il puisse y avoir un débat et que chacun puisse intervenir.
Donc, pour conclure, je dirai que :
J’espère que l’ouverture du Fonds d’archives Mémoire Vive/ Memória Viva et sa libre consultation par tous les publics suscite plein d’idées de travaux !!
Bon vent à tous les projets et que l’histoire des portugais en France soit enfin étudiée à sa juste valeur !
Merci de m’avoir écouté.
Ilda Nunes