Hommage aux soldats du Corps Expéditionnaire Portugais les 7 et 8 avril 2018

Maldita seja guerra !

Les 7 et 8 avril 2018, l’association Mémoire Vive/Memória Viva sera présente dans le pays d’Alloeu, sur les lieux, où le Corps Expéditionnaire Portugais a combattu sous les ordres de l’armée anglaise dans la Der des Ders.
Un hommage sera rendu à ces hommes et à ces femmes, fils du peuple, qui ont été sacrifiés dans cette guerre inique ainsi qu’aux sacrifiés de toutes les guerres.

Flyer 7-8 avril 2018

Il était une fois le C.E.P (Corps Expéditionnaire Portugais) 1917-1918

CARNEIROS EXPORTADOS DE PORTUGAL*
* détournement du sigle CEP par les anti-guerre

L’association Mémoire Vive/Memoria Viva vous convie à saluer la mémoire des soldats du CEP, morts sur les champs de batailles en Flandres française entre 1917 et 1918. Pour certains d’entre nous, la première guerre mondiale fait appel à des souvenirs d’enfance, un arrière grand-oncle, arrière grand-père repose dans le cimetière de notre ville et /ou du village ou n’en est jamais revenu.

Aucune trace dans nos livres d’école en France, les poilus portugais sont les oubliés de l’histoire, comme d’autres soldats étrangers. Côté portugais, nos parents nous ont montré des tombes pour prouver la participation du Portugal à la grande boucherie.

Dans le cadre du centenaire de la 1ère guerre mondiale, les publications se multiplient pour sortir du placard les cadavres des tranchées et leur rendre justice.
Entre autres, le journal de campagne du General Fernando Tamagnini, mentor du CEP (et qui ne peut être considéré comme un pacifiste) présent dans les Flandres, ci-dessous quelques lignes qui alertent, dès 1917, l’Etat portugais sur les conditions de vie des soldats :
«Je constate que, de Lisbonne, ils ne s’occupent pas de nous comme ils devraient : il nous manque des officiers, il nous manque des soldats, il nous manquent des mules et des chevaux etc, il ne manque rien à manger parce que c’est les Anglais qui nous approvisionnent » (23/08/1917)

La situation des soldats deviendra de plus en plus pénible jusqu’à la terrible bataille de la Lys du 9 avril 1918, massacrés, emprisonnés par les allemands, abandonnés par la patrie, certains ne rentreront au pays qu’en 1919.
Certains resteront en France et prendront racine.
La mémoire de l’immigration portugaise en France commence à ce moment là.

PROGRAMME

Samedi 7 avril 2018

  • 14h – RDV Mairie de Neuve-Chapelle 29 Rue du Bois, 62840 Neuve-Chapelle
  • 14h30 à 17h30 – « Sur le front des troupes portugaises en 1917 et 1918 ». Visite guidée par Bertrand Lecomte professeur d’histoire – géographie de l’Association A.T.B 14-18
  • 19h – RDV au restaurant Au Bon Coin
    Projection du film documentaire de 18 » « Soldado Nobre » en présence du réalisateur Jorge Vaz Gomes
  • 20h : repas convivial : menu unique boisson comprise 20€ /adulte

Dimanche 8 avril 2018

  • 10h – RDV au cimetière de Richebourg : dépose de couronne de fleurs Mémoire Vive/Memoria Viva
    lectures de lettres des prisonniers, extraites du livre de Maria Jose Oliveira « Prisioneiros portugueses da primeira guerra mundial
    Sax ao Vivo, morceaux surprise
  • 12h – RDV à l’auberge Le Picantin
    Présentation par Dominique Stoenesco du livre de Nuno Gomes Garcia“O Soldado Sabino” édition française, en présence de l’auteur
    Expo photo “Portraits photographiques de 14-18 “ présenté par Thierry Dondaine
  • 13h : repas convivial : menu unique 20€ hors Boisson/adulte

« Pobre paiz e pobre povo, que tão bem se governava com um bocado de bom senso, com moralidade, energia e sem politicos. A principio ainda julguei que a nossa participação na guerra servisse d’alguma cousa, mas em Portugal só sabe que estamos em guerra a familia dos que cá estão, arriscando a pelle. » (8 de Outubro ’17)

« Pauvre pays et pauvre peuple, qui serait si bien gouverné avec un peu de bon sens, avec de la moralité, de l’énergie et sans politiciens. Au début, j’ai encore pensé que notre participation à la guerre pourrait servir à quelque chose , mais au Portugal, les seuls qui savent que nous sommes en guerre, sont les familles de ceux qui risquent leur peau »

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