Avec la Révolution des oeillets et la conquête de la liberté, l’espace public devient un immense lieu de communication. Les murs des villes et des villages se couvrent de peintures murales, de graffitis et d’affiches. Une formidable iconographie se développe au cours des années qui suivirent le 25 avril 1974 et témoigne des luttes politiques intenses qui se jouèrent alors. Par rapport à l’affiche, la peinture murale et le graffiti avaient l’avantage de l’immédiateté du message à transmettre. Si la “chanson est une arme”, le peinture murale le devint également et les mouvements sociaux et politiques pour tenter de convaincre les portugais des différentes propositions en jeu.
Manuel Madeira, exilé en France, entreprit le même voyage que tant d’autres exilés, émigrés et étrangers pour qui le coup d’Etat de 1974, l’effervescence politique et l’ébullition créative que vivait alors le pays représentaient un formidable espoir. Il partit au Portugal. Ce qu’il nous livre ici, c’est le regard de son premier voyage de retour au pays natal, à ravers une quarantaine d’images choisies parmi les centaines de photos qu’il a prises à l’époque. La plupart d’entre elles relatent la campagne électorale des premières élections législatives de l’après Estado Novo, qui eurent lieu en 1976, soit deux ans après le coup d’Etat. Quelques données, également réunis par l’auteur, sur la fin du colonialisme portugais, le 25 avril 1974 et l’é/immigration, notamment en France, complètent son regard sur cette période de l’histoire du Portugal.
Pour visiter l’exposition
http://www.sudexpress.org/Expositions/revolutionOeillets/index.html