24 Mars 2016 – Séance du Groupe de Travail sur les Migrations Lusophones

Séance du Groupe de Travail sur les Migrations Lusophones, à l’Urmis Paris, le jeudi 24 mars de 14h à 17h.
« La  « diaspora portugaise » : des récits qui relient ce que la vie a séparé »

 

Filomena Silvano (Faculté de Sciences Sociales de Lisbonne / CRIA)

Résumé : Cette communication présente quelques résultats d’une ethnographie réalisée au Brésil avec trois familles portugaises dont le parcours de vie transnationale est passé par le Portugal, le Mozambique et le Brésil. Dans leurs constructions identitaires les membres des familles convoquent, de façons plus ou moins explicites, l’idée de «diaspora portugaise», qui apparaît comme une construction culturelle de compromis, qui leur permet de dépasser quelques-unes des ruptures spatiales, sociales, culturelles et émotionnelles présentes dans leurs histoires de vie.

« Construction et identification d’une filière migratoire entre le Portugal et le Brésil au tournant du XXe siècle »

Sylvain Souchaud (IRD/URMIS – Univ. Paris-Diderot)

Résumé : La fin du XIX au Brésil est un tournant historique dans le domaine économique et migratoire. L’économie de plantation abandonne le régime esclavagiste et adopte le salariat. Grâce à une ambitieuse politique migratoire, une main-d’œuvre étrangère est mobilisée pour travailler dans les plantations de café de l’intérieur de l’Etat de São Paulo, tandis que les progrès techniques dans les transports terrestre et maritime facilitent la circulation de la production et font exploser la demande internationale. Le système caféier stimule alors une croissance urbaine inédite, comme à São Paulo et à Rio de Janeiro, où les bases de l’industrialisation sont jetées.
Dans cette présentation, nous nous intéresserons aux conséquences de ces changements économiques, démographiques et géographiques sur le flux migratoire portugais au Brésil, pour envisager comment se redéfinit la place de l’immigration portugaise dans la société brésilienne. Nous insisterons sur la façon dont s’organise la filière migratoire, des plantations de café du plateau de São Paulo aux faubourgs de Rio de Janeiro et de São Paulo ; de l’agriculture à l’industrie et au commerce urbain.

Informations pratiques :

14h-17h
Salle 870
URMIS
Bât. Olympe de Gouges,
8 Place Paul Ricœur
75013 Paris

http://lusophones.hypotheses.org

http://urmis.unice.fr/

Entretien avec l’historienne Marie-Christine Volovitch-Tavares, pionnière des études historiques sur l’immigration portugaise en France

Très riche entretien avec l’historienne Marie-Christine Volovitch-Tavares, pionnière des études historiques sur l’immigration portugaise en France, qui revient sur son parcours.

« Marie Christine Volovitch-Tavares est historienne. Depuis les années 90 elle travaille sur l´immigration portugaise en France. Auteure du livre «Portugais à Champigny, le temps des baraques », son travail de recherche porte sur des thèmes aussi variés que les bidonvilles des années 60, les exilés politiques ou le rôle de la religion catholique dans l´intégration des portugais. L´entretien a été réalisé en Septembre 2014 à Paris. »

Lire la suite sur le site 

Décès d’António Gomes, anti-fasciste , déserteur de l’armée coloniale, militant de la Luar

L’association Mémoire Vive / Memória Viva se fait l’écho du du décès d’António Gomes, survenu, à l’Hopital Tenon, le samedi 31 octobre 2015.
Les Funérailles auront lieu, au crématoire du cimetière du
Père-Lachaise, jeudi prochain, 12 novembre, à 15h. Le corps sera exposé à 14 heures, à l’Hôpital Tenon jusqu’à 14 heures trente minutes.
Antonio Gomes, anti-fasciste , déserteur de l’armée coloniale, militant de la Luar, a toujours combattu, pour la démocratie et la révolution au Portugal.
 Honorons sa mémoire!

 

Création de l’Association d’exilés politiques portugais (AEP 61-74)

L’Association d’exilés politiques portugais soit AEP 61-74, réunit un ensemble de déserteurs, de réfractaires et d’exilés politiques portugais en Europe et qui se sont retrouvés pour témoigner sous la forme d’un livre. Elle a pour objectif recueillir et divulguer les mémoires de l’exil des années 60/70 mais aussi de créer, produire, et appuyer la communication multimédia sur cette période et généralement soutenir et développer des initiatives pour la paix, pour les droits de l’Homme et contre la guerre. C’est une organisation à but non-lucratif et ouverte à des initiatives en lien avec son objectif.

L’association Mémoire Vive/Memória Viva salue la création de cette association et soutient son activité. Elle participera au lancement du livre des exils (« livro dos exílios »), une collection de témoignages autour de la désertion dont vous pourrez lire l’introduction ici.

Hommage aux déserteurs des guerres coloniales : Le débat

Veuillez retrouver ci-dessous en intégralité le débat qui s’est tenu lors de l’hommage aux déserteurs des guerres coloniales portugaises, le 25 avril 2015 à la Casa Poblano.

Avec Victor Pereira, historien et maitre de conférences en Histoire Contemporaine à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Il est l’auteur de « La dictature de Salazar face à l’émigration, l’Etat portugais et ses migrants en France (1957-1974) » paru aux éditions Presses de Sciences Po.

António Oneto, militant anticolonialiste et déserteur dont une partie du parcours est relaté dans le court-métrage « Un aller simple » de José Vieira (inclus dans le DVD « Les gens du Salto »).

Vasco Martins, insoumis et animateur de réseaux de soutien aux déserteurs portugais en France et dans le reste de l’Europe.

Maurice Montet de l’Union pacifiste de France (unionpacifiste.org).

Vasco Martins et António Oneto ont fait don de leurs archives à la BDIC à travers l’association Mémoire Vive-Memória Viva (voir ici pour plus d’informations).

Contexte général

De 1961 à 1975, le Portugal colonial de l’Estado Novo mena une guerre sanglante en Guinée Bissau, en Angola et au Mozambique, pays cherchant alors à accéder à leur indépendance. Refusant d’aller faire la guerre,100 000 insoumis, réfractaires au service militaire et déserteurs fuirent le Portugal et les différents théâtres d’opération. C’est une des plus grandes vagues connues de désertion. Si beaucoup d’entre eux se sont retrouvés en France, alimentant le besoin en main d’oeuvre des « trente glorieuses », d’autres se sont installés au Luxembourg, en Suède, aux Pays-Bas, au Danemark, au Royaume-Uni… Si la plupart ont été appuyés par des réseaux familiaux ou amicaux, des organisations – formelles ou informelles – et des « comités de soutien aux déserteurs » tentaient de leur venir en aide, voire d’exhorter à la désertion. Après le coup d’état du 25 avril 1974, qui mit fin à la dictature de l’Estado Novo, un grand nombre de déserteurs, politiquement très actifs, sont rentrés au Portugal. Ils ont été des acteurs importants du bouillonnement révolutionnaire du PREC. Rien ou peu a été écrit sur les déserteurs des guerres coloniales portugaises. Il est temps de leur rendre hommage et d’écrire leur(s) histoire(s).

www.memoria-viva.fr/hommage-aux-deserteurs/

Hommage aux déserteurs

L’Association Mémoire Vive/Memória Viva vous invite à participer à un « Hommage aux déserteurs », le 24 et 25 avril prochain.
Veuillez trouver ci-joint quelques éclaircissements sur la thématique ainsi que le programme détaillé. Veuillez noter que le repas du 25 est soumis à réservation à l’adresse reservationsmv@gmail.com.
Rendre hommage aux déserteurs
De 1961 à 1975, le Portugal colonial de l’Estado Novo mena une guerre sanglante en Guinée Bissau, en Angola et au Mozambique, pays cherchant alors à accéder à leur indépendance. Refusant d’aller faire la guerre,100 000 insoumis, réfractaires au service militaire et déserteurs fuirent le Portugal et les différents théâtres d’opération. C’est une des plus grandes vagues connues de désertion.
Si beaucoup d’entre eux se sont retrouvés en France, alimentant le besoin en main d’oeuvre des « trentes glorieuses », d’autres se sont installés au Luxembourg, en Suède, aux Pays-Bas, au Danemark, au Royaume-Uni… Si la plupart ont été appuyés par des réseaux familiaux ou amicaux, des organisations – formelles ou informelles – et des « comités de soutien aux déserteurs » tentaient de leur venir en aide, voire d’exhorter à la désertion.
Après le coup d’état du 25 avril 1974, qui mit fin à la dictature de l’Estado Novo, un grand nombre de déserteurs, politiquement très actifs, sont rentrés au Portugal. Ils ont été des acteurs importants du bouillonement révolutionnaire du PREC.
Rien ou peu a été écrit sur les déserteurs des guerres coloniales portugaises. Il est temps de leur rendre hommage et d’écrire leur(s) histoire(s).
PROGRAMME
Vendredi 24 avril
 
Cinéma La Clef
34, rue Daubenton, métro Censier Daubenton
20H Projection du film « Changer de vie, la vie et l’oeuvre de José Mário Branco » de Pedro Fidalgo et Nelson Guerreiro 116´
Engagé depuis ses plus jeunes années contre la dictature de Salazar, José Mário Branco connaît, à 20 ans, la torture et la prison. En 1963, fuyant la guerre coloniale et la police politique, il prend le chemin de l’exil et arrive en France (lire la suite).
 
22H : Débat avec un des réalisateurs
 
Tarif unique 6,5€
 
 
Samedi 25 avril
 
Casa Poblano
15 rue Lavoisier, métro Robespierre
18H : Projection de deux courts-métrages de José Vieira, 116´
1 – Les chants du déserteurs 27′
Plus de 100 000 jeunes déguerpissent pour ne pas faire la guerre coloniale
2 – Un aller simple 13′
Ils désertent, abandonnent tout et s’évadent dans l’inconnu
19h00 : Débat autour de la désertion, modéré par l’historien Victor Pereira
António Oneto, militant anticolonialiste et déserteur
Vasco Martins, insoumis et animateur de réseaux de soutien aux déserteurs
Maurice Montet de l’Union pacifiste
20h30 : Repas convivial
Réservation impérative à l’adresse suivante : reservationsmv@gmail.com
Menus à 15€ (et formule végétarienne 13€)
Kir, plat, dessert + 1/4 de vin/autres boissons
Des documents d’archives, reproduits ou originaux seront exposés.

Hommage-aux-deserteurs_web

Conférence-débat : Les citoyennetés étudiantes au Portugal avant, pendant, après la « révolution des œillets »

Pays de longue tradition universitaire, le Portugal, en sortant de la dictature salazariste, a pu retrouver, redévelopper, voire ré-inventer les pratiques démocratiques dans de nombreux domaines, y compris ses universités. De nouvelles universités sont mêmes créées et cette démocratie universitaire re-naissante reconnaît leur place aux acteurs, aux mouvements étudiants au-delà des contestations à nouveau permises.
Quelles différences notables avec l’évolution d’autres pays, sortant (ou pas) de dictature ? Quel est le rôle joué par les migrations étudiantes et échanges universitaires ?
La conférence-débat, s’inscrivant dans la série des « ateliers Condorcet » de la Cité des mémoires étudiantes, sera présentée par
Maria Fernanda Rollo, directrice de l’Institut d’Histoire Contemporaine de la Nouvelle Université de Lisbonne, et Giulia Strippoli, chercheuse spécialisée sur les engagements étudiants dansla même université. Le débat sera notamment animé par Jean-Philippe Legois, président de la Cité des mémoires étudiantes, et Yves Léonard, enseignant et membre du Centre d’Histoire de Sciences Po -Paris.
La conférence-débat sera introduite par la projection du court métrage (10′) Portugal 2 de Pierre Gerson et Alain Corbineau (musique : Luis Cilia), réalisé en 1969 par le service d’information cinématographique de l’UNEF. Elle sera précédée, pour celles et ceux qui le souhaitent d’une visite guidée de la « Galerie des dons » du Musée national de l’histoire de l’immigration (limitée à une trentaine de personnes, avec une participation aux frais de 5 Euros) et sera suivi d’un pot, de 17h30 à 18h30.

La participation à la conférence-débat est gratuite dans la limite des places disponibles.

Inscriptions (obligatoire) & renseignements : info@citedesmemoiresetudiantes.org

Le 7 Mars 2015

Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration

293 Avenue Daumesnil, 75012 Paris

01 53 59 58 60

Décalages – Vie et œuvre de José Rodrigues Miguéis

du 13 novembre 2014 au 14 novembre 2014

Colloque international

Lieux : Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France / Maison du Portugal (Cité internationale universitaire de Paris)

Organisateurs : Georges Da Costa, Université de Caen Basse-Normandie ; Catherine Dumas,  Agnès Levécot, Catarina Pereira et Ana Rocha, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3EA 3421 – Centre de Recherches sur les Pays Lusophones (CREPAL)

Pour en savoir davantage (cliquer ici)

Présentation :   Lorsqu’il quitte le Portugal pour les Etats-Unis en 1935, José Rodrigues Miguéis (1901-1980) est un écrivain prometteur et un journaliste et militant politique reconnu, ancien membre du groupe Seara Nova, maintenant proche des communistes. A New-York, il poursuit ses activités militantes durant une dizaine d’années puis, après une grave maladie et une tentative infructueuse de retour définitif au Portugal, il finit par se consacrer pleinement à l’écriture. La majeure partie de son œuvre ne sera publiée en volume qu’à partir de 1958, à près de soixante ans, si bien que l’écrivain exilé se retrouve en décalage avec le Portugal (ses lecteurs, la société et la dictature en vigueur), mais aussi avec la vision du monde ayant présidé à l’écriture d’une grande partie de ses écrits inédits. C’est dans le cadre de ce parcours biobibliographique particulier que les communicants s’intéresseront à l’œuvre fictionnelle et non fictionnelle migueisienne. Les axes suivants, non exclusifs, nous semblent pertinents : la question des genres littéraires, la dimension référentielle (autobiographique et historique), le journaliste militant et l’écrivain, la question de l’exil, réception et diffusion de l’œuvre au Portugal et à l’étranger, les inédits (correspondance, textes journalistiques, iconographie, fictions), la biographie (encore incomplète) de l’écrivain. Alors que son œuvre est de plus en plus étudiée, ce premier colloque consacré à José Rodrigues Miguéis en France sera l’occasion de mieux faire connaître cette grande figure méconnue de l’histoire culturelle portugaise du XXe siècle.

JoseRodriguesMigueisAffiche

Nouveau numéro de la revue Migrance :

Couverture du numéro 23 de la revue Migrance
Couverture du numéro 23 de la revue Migrance

Le 25 avril 1974, le soulèvement du Mouvement des forces armées (MFA), connu sous le nom de Révolution des Œillets, met fin à près de 50 ans de dictature (1926-1974), à une guerre coloniale en Afrique et instaure la liberté et la démocratie politique au Portugal. Il y a alors 750 000 Portugais en France, pays où, depuis 1960, ils étaient les plus nombreux à émigrer. Que signifie le soulèvement du 25 avril 1974 pour les Portugais de France de l’époque ? Comment s’insèrent-ils dans cette histoire, et quel rôle ont-ils joué pendant et après la Révolution des Œillets ? Quels rapports la Révolution a-t-elle établi entre le nouvel état portugais et ses émigrés ? Quelles traces la Révolution de 1974 a-t-elle au sein de l’immigration portugaise ? Telles sont quelques questions posées par ce numéro 43 de la revue Migrance.

Pour en savoir plus et acheter la revue : http://www.generiques.org/la-revolution-des-oeillets-et-limmigration-portugaise/